Mikhael Subotzky, né en 1981 à Cape Town, Afrique du Sud, vit à Cape Town, Patrick Waterhouse, né en 1981 à Londres, UK
2015 Ponte City – Deutsche Börse Prize 2015
2015 Ponte City – National Galleries of Scotland, Edinburgh, Ecosse
2014 Mikhael Subotzky & Patrick Waterhouse – Fotomuseum Antwerpen, Antwerp, Belgique
2014 Ponte City – Le Bal, Paris
2011 Ponte City – Prix Découverte, Rencontres d’Arles
Collections Publiques (sélection) : MoMA, New-York, USA, The Walther Collection, Neu-Ulm, Allemagne
Travail
Ponte City (Steidl, 2014) est le fruit d’une collaboration de six ans avec l’artiste britannique Patrick Waterhouse. De 2008 à 2013, Mikhael Subotzky et Patrick Waterhouse ont photographié Ponte City, ce bâtiment cylindrique de 54 étages à Johannesburg, déserté par les blancs pendant les premières émeutes raciales, et livré aux gangs, à la prostitution et à la pauvreté. Dans une approche sociologique, ils donnent à cette histoire une vision profondément humaine. Ce projet se concentre sur un seul bâtiment de 54 étages qui domine l’horizon de Johannesburg. Le bâtiment est présenté comme le personnage central dans une myriade de récits entrelacés et qui, à travers des photographies, des textes commandés, des documents historiques, des mythes urbains, retracent les histoires en circonvolution de l’immeuble et de Johannesburg elle-même.
Ponte City from Yeoville, 2008 © Mikhael Subotzky & Patrick Waterhouse
Projet : un autre regard sur la Seine Saint-Denis
Partant du projet initial de Ponte City à Johannesburg, les artistes ont proposé une adaptation au contexte particulier d’une Cité emblématique de Seine-Saint-Denis pour créer un lien inattendu avec les enjeux de la COP21 sur le « mieux vivre ensemble » et « consommer autrement ».
Une quinzaine de jeunes volontaires de la cité participeraient à un atelier photo qui suivra le même protocole que Ponte City : aller à la rencontre des habitants des immeubles de la cité et leur proposer de les photographier devant l’entrée de leur appartement, devant la fenêtre de leur séjour (la fenêtre « réelle »), devant leur téléviseur ou ordinateur (la fenêtre « virtuelle »). Sera remis a chaque foyer participant un Little Sun d’Olafur Eliasson qui leur permettra de changer leurs comportements de consommation de l’éclairage domestique, tout en les invitant à suspendre Little Sun à leur fenêtre, comme un signe de participation au projet photographique et au mouvement collectif, visible dans toute la cité à la nuit tombée. Les photographies seront exposées sur place dans des écoles. La participation de la cité au projet Little Sun permettra non seulement de contribuer à appréhender autrement l’éclairage domestique mais sera aussi une forme de solidarité avec les pays du Sud n’ayant pas accès au réseau électrique, comme dans l’initiative Little Sun: une énergie nouvelle Nord et Sud.
Le projet, qui n’a pas été finalisé à temps pour la COP21, pourrait être réalisé dans un futur proche, étant donné l’intérêt des autorités locales et l’intention d’y mettre la culture au cœur de la ville.
Une cité de Seine Saint-Denis, 2015 © entreprise contemporaine